Dix morts, des blessés et plus de 500 personnes évacuées : c'est le premier bilan causé par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale de la Grande-Île et ses environs. Un bilan qui devrait encore s'alourdir, les Hautes-Terres subissant des précipitations d'une rare intensité qui ont pris complètement de court la population. En une seule nuit, l'équivalent de 100 millimètres d'eau s'est déversé sur Antananarivo. Les trois rivières de la plaine sont en crue. La Sisaony est montée de 3,50 mètres en moins de 24 heures. Des digues ont rompu. Le Marais Masay, vaste étendue d'eau en plein cœur de la capitale, a complètement débordé. Les bas-quartiers ont été submergés. Des glissements de terrain et effondrements de murs de soutènement ont, eux, été meurtriers. Les équipes du corps de protection civile, les sapeurs-pompiers et les techniciens de l'Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo (APIPA) ont été à pied d'œuvre pour évacuer la population sinistrée, réparer les digues ou pomper l'eau dans les établissements publics inondés.
D'après les services météorologiques, cette dépression, caractéristique des pluies estivales tropicales, devait quitter les Hautes-Terres quelques jours après mais pour se déplacer vers le nord de l'île.
Sarah Tétaud, Radio France Internationale – AllAfrica